« Le Coran et l’Etrat, axe de la transformation spirituelle de la communauté médicale »
Le premier jour de la conférence était consacré à « L'engagement professionnel du point de vue du Coran et de l'Etrat ». Amir Ahmad Shojaei a expliqué la relation entre la religion et l'éthique, et en réponse à la question de savoir si nous avons besoin de religion a déclaré : « La réponse que beaucoup donnent à cette question est que nous n'avons pas besoin de la religion pour devenir moraux, ignorant que Dieu a enseigné les règles morales aux humains, depuis leur création, à travers Ses 124 000 prophètes. Ce que les êtres humains savent aujourd'hui, sur la moralité, et pensent que ces enseignements viennent d'eux-mêmes, ignorent que ces enseignements sont en fait des enseignements de Dieu, Tout-Puissant, et des religions, qui ont été communiqués aux peuples. Nous pouvons dire avec certitude, que la relation entre la morale et la religion, est une relation absolue, et que la source de la morale est la religion, comme l’a dit le Prophète (as) qui a déclaré : « J'ai été envoyé pour compléter les vertus morales ».
Des personnes avec des habitudes, des comportements différents et des idées différentes, lorsqu'elles se réunissent, font face à des contradictions et des conflits, c'est ainsi que différentes écoles de pensée se forment, et c'est à ce moment-là que la religion peut proposer une opinion unique qui les rassemble, quand Allah dit :
« Ô les croyants ! Obéissez à Allah, et obéissez au Messager et à ceux d'entre vous qui détiennent le commandement. Puis, si vous vous disputez en quoi que ce soit, renvoyez-le à Allah et au Messager, si vous croyez en Allah et au Jour dernier. Ce sera bien mieux et de meilleure interprétation » (Coran 2 :59).
Avec la religion, notre comportement moral trouve sa plénitude, dans l'au-delà, et fournit les conditions du bonheur humain. La religion relie notre monde moral à l'au-delà, le comportement moral devient ainsi un comportement d'adoration, et c'est la différence entre l'Islam et les autres écoles de pensée qui ne relient pas ce monde à l'au-delà. Les différentes écoles de pensée dont certaines ont une vision de l'éthique axée sur les tâches, d'autres sur les résultats et d'autres sur les vertus, existent partout dans le monde, mais cela a commencé à partir du traité sur les droits de l'Imam Sadjad (AS).
Certains philosophes disent qu'il doit y avoir des propriétés dans nos âmes, qui provoquent un comportement, mais en examinant les principes et les enseignements chiites, nous arrivons à la conclusion que c’est le niveau supérieur de la foi et de la piété qui nous conduit à adopter une vision monothéiste et dicte notre comportement moral.
Le Prophète Moïse (as) a demandé à Dieu : « D’où vient la douleur ? D'où vient le remède ? Dieu a répondu : « Tout vient de Dieu, à la fois la douleur et la guérison ». Si nous avons une telle vision de la religion, nous arriverons au concept de confiance qui n'existe dans aucune autre école de pensée et existe dans l'école chiite. Nous nous appuyons sur quelqu'un qui est plus qualifié que nous. En s'appuyant sur Dieu, le médecin peut sortir des difficultés et la confiance du patient augmente lorsqu'il se rend compte que son médecin est religieux. De plus, cette vision monothéiste empêche l'orgueil, et le médecin ne pense pas qu'il a lui-même guéri le patient, mais pense que la guérison vient de Dieu. Une personne immorale n'est pas croyante, est-il possible que quelqu'un croie en Dieu et ne respecte pas les gens ? Le Prophète a dit : « Celui qui ne respecte pas les gens n'est pas des nôtres ». Une vraie foi est certainement morale. Bien sûr, on peut être croyant et parfois négligeants mais la vraie foi rend moral ».
